REBOISEMENT
Le projet DIABE prévoit d’appuyer la réalisation de 4 600 ha de reboisement dont 500 ha de système agro-forestier, répartis sur 26 communes de 6 districts des Régions Analamanga et Itasy. Pour y parvenir le projet va travailler avec environ 200 pépiniéristes qui seront formés sur la production de plants forestiers et d’arbres fruitiers. Le projet va également mener des sensibilisations dans les anciennes communes d’intervention du programme ASA afin d’assurer les entretiens sylvicoles des plants déjà mis en terre. Par ailleurs, le projet travaillera également sur la restauration de vieux taillis.
Dans la mise en œuvre des activités du projet, les agents de l’administration forestière ainsi que ceux des collectivités territoriales seront impliqués dès la phase de planification jusqu’au bilan. A cet effet, des conventions seront signées afin de renforcer cette collaboration.
- Identification des zones de reboisement sur la base des SAC (schéma d’aménagement communal) existants ou de PAPF (plan d’aménagement des plantations forestières) existants ou de ZADA (zonage à dire d’acteurs), ces derniers étant réalisés dans pour les communes ne disposant pas encore d’outils de planification. Les agents des cantonnements forestiers, connaissant les DFN (domaine forestier national) et des RFR (réserve forestière pour le reboisement) ainsi que les Maires seront impliqués dans ce processus de cartographie. Sur la base de ces outils de planification, l’équipe du projet va identifier des sites, concentrés si possible pour initier les reboisements dans ses communes d’intervention afin de faciliter la protection des plants contre les feux de brousse et la divagation des animaux, le suivi des parcelles de reboisement et des reboiseurs. Une étude de la fertilité des sols dans ces communes sera menée afin de définir les zones les plus favorables à reboiser et aider à ajuster les apports d’engrais..
- Contractualisation avec des personnes issues des communes d’intervention en tant qu’agents locaux. La mobilisation de personnes issues des populations rurales permet de limiter les conflits fonciers et facilite l’identification des blocages dans la mise en œuvre des reboisements (chevauchement avec les travaux agricoles, insuffisance de main d’œuvre pour la réalisation des travaux, …). Ces agents locaux seront mobilisés, chaque année, depuis la phase de sensibilisation jusqu’à la finalisation de la géolocalisation des parcelles de reboisement.
- Collecte des demandes des reboiseurs à travers des réunions de sensibilisation. Les femmes cheffes de ménages seront priorisées dans le traitement des demandes ainsi que les personnes vulnérables.
- Identification et contractualisation avec des pépiniéristes. Ces pépiniéristes seront formés et accompagnés sur la production de plants forestiers. Les pépinières seront implantées au plus près des zones de reboisement afin de limiter le transport. Ils seront aussi formés sur l’arboriculture fruitière afin de diversifier leurs activités génératrices de revenu.
- Implication des agents des cantonnements forestiers sur la production de plants. Ils seront mobilisés pour la formation / recyclage des reboiseurs et des pépiniéristes. Avant la distribution des jeunes plants aux reboiseurs, les agents des cantonnements forestiers devront valider les plants sains et de taille adéquate. Ils vont également animer avec l’équipe du projet des journées de lancement des campagnes de reboisement au niveau des communes. En outre, ils assureront des missions de suivi des reboisements.
- Implication des bénéficiaires dans la production de plants : rebouchage des sacs pépinières.
- Lancement communal des campagnes de reboisement. Chaque année, au démarrage des campagnes de reboisement, une journée de lancement sera organisée par commune. Ceci pour d’une part renforcer les formations sur les itinéraires sylvicoles et d’autre part inciter les reboiseurs à finaliser la préparation des parcelles si besoin et procéder à la plantation de leurs parcelles respectives.
[ les itinéraires sylvicoles ] : Ils ne seront pas uniques : par exemple trouaison simple souvent mais parfois aussi labour superficiel.
On ne se limitera pas à la seule plantation stricto sensu, mais aussi à l’entretien des plants, les regranis éventuels, …
- Distribution d’engrais aux reboiseurs afin qu’ils puissent fertiliser une partie de leurs parcelles. Cette pratique favorisera le développement des plants et incitera les reboiseurs à la pratiquer sur leurs fonds propres dans la mesure du possible lors de futurs reboisements.
- Une réunion de bilan annuel sera organisée dans les communes d’intervention du projet afin d’évaluer les réalisations de l’année concernée et, si nécessaire, réviser l’approche et l’organisation et définir les objectifs de plantation de l’année à venir.
- Sensibilisation et formation sur les entretiens sylvicoles dans les anciennes communes du programme ASA ainsi que dans les communes de nouvelles plantations du programme AFAFI Centre. Cette pratique permettra d’améliorer la productivité des plantations forestières.
- Concertation avec les Maires et les reboiseurs pour le ciblage des zones où des regarnissages (remplacement des plants manquants) seront menés. Le regarnissage permet d’améliorer le rendement des parcelles de reboisement mais ne pourra être mené que dans certaines conditions (grandes trouées) pour que les jeunes plants puissent se développer sans trop souffrir de la concurrence des plants préexistants.
- Appui à l’élaboration de PGR (plan de gestion des reboisements) ainsi qu’à sa mise en œuvre. Le PGR est une planification concertée avec les autorités locales, l’administration et les populations locales sur la gestion solidaire des reboisements existants et futurs.